« Vous invitez des gens qu'on n'entend pas ailleurs mais vous invitez aussi des gens que les autres médias n'ont pas forcément envie d'entendre ! En passant sur France 2, est-ce que vous continuerez à inviter Tariq Ramadan, Dieudonné, Alain Soral... Des gens que vous êtes le seul à honorer à la télévision. Et à mon avis, pas seulement pour de bonnes raisons (...) Moi je n'ai pas envie d'inviter Tarik Ramadan !" "Vous, vous faites le journal, vous ne faites pas une émission de débats intellectuels (...) Je suis sur le service public, ce n'est pas à moi d'inviter les gens en fonction de mes sympathies ou antipathies", mord Taddeï. Sourire crispé de Cohen, qui enchaîne : "Ce n'est pas une question de sympathie ou d'antipathie ! On a une responsabilité, quand on anime une émission de débats publics, de ne pas propager des thèses complotistes ou de ne pas donner la parole à des cerveaux malades.", attaque le journaliste de France Inter.
Tandis que Frédéric Taddeï face aux accusations de Patrick Cohen répond : « J'anime une émission du service public, si j'étais sur Fox News, je ferais comme vous, je déciderais que les gens qui nous regardent doivent entendre un certain son de cloche". C’est-là que commence une forte divergence entre les deux journalistes. Tout d’abord, Patrick Cohen n’apprécie pas une sous-entendue comparaison entre la chaîne américaine Fox News qui est axée à droite avec des tendances conservatrices alors que France Inter suit une ligne éditoriale à gauche. Rappelons que Patrick Cohen est journaliste et présentateur le matin chez France Inter.
Toutes les opinions autorisées par la loi sont défendues par la constitution. Tout ce qui n'est pas interdit est autorisé et ce n'est pas à moi, animateur de télévision, qui vais décider de ce qu'on a le droit de dire (...) Vous avez le droit de faire le tri, c'est votre responsabilité (...) Je m'interdis d'être le procureur ou le défenseur des uns et des autres (...) Il y a des gens que ça choque, je le comprends. Mais il ne faut pas regarder l'émission", lui répond Taddeï. Il tient à rappeler qu’en plus de 650 émissions de « Ce soir où jamais ! », l’émission n’a jamais été condamnée.