Arrêt de "Vu à la télé" : TF1 ne voulait pas apparaître dans l'émission de M6

Entre TF1 et M6, la guerre est loin d'être terminée. Et c'est cette guerre qui est à l'origine de l'arrêt de "Vu à la télé", nous apprend Libération. Dans ce nouveau programme lancé par M6 le 18 octobre, on suit semaine après semaine une poignée de familles qui regardent la télé. Mais alors que ce format anglais cartonne dans son pays d'origine et que les audiences entre la première et la deuxième sont en hausse en France, surprise : la Six annonce l'arrêt de l'émission, avec en cause un «différend juridique». Et selon les informations du journal, le problème vient de TF1 qui refuse que des images de ses programmes apparaissent chez la concurrente, laquelle exige du producteur, Coyote, qu’il diffuse des extraits des émissions de la Une...

Et en effet, lors de la première, aucune image de TF1 dans "Vu à la télé". Etonnement de la part des internautes, M6 répond que cela va venir. Mais lors de la deuxième, samedi dernier, TF1 n'apparaissait toujours pas. C'était à se demander si M6 ne boycotte pas la Une, de peur d'offrir à sa concurrente une jolie publicité. Mais Christophe Dechavanne, producteur de l’émission, rectifie : «On est au cœur d’un conflit concurrentiel entre TF1 et M6». Une fois le tournage de l'émission entamé et à quelques jours de la première, le producteur a en effet reçu un courrier de la Une lui interdisant toute reprise de ses images. Il dit avoir «tout essayé» pour convaincre TF1 : «J'ai même proposé de leur racheter les images».

Christophe Dechavanne, également animateur et producteur sur TF1, souligne même que M6 souhaitait avoir des images de la Une : «J’ai la première chaîne de France qui me demande par courrier de ne pas reprendre ses images ; je ne vais pas prendre les bonbons si la dame ne veut pas que je prenne les bonbons. M6 veut des images de TF1 mais moi, je ne peux pas, c’est pas légal».

Il dément toute intimidation de TF1 quant à son avenir sur la chaîne : «Il y a eu zéro pression. Ce n’est pas une pression ; c’est une situation à la con». «Plus qu’un différend juridique, c’est un différend artistique», conclut Christophe Dechavanne. "Vu à la télé" (sans image de TF1) continue jusqu'au 8 novembre. Le programme n'aura vécu que quatre numéros.